L’artiste qui a créé cette œuvre : Jean-Paul Philippe est sculpteur sur pierre, et a comme thèmes de prédilection les portes, les stèles, les labyrinthes, les colonnes ou les marelles.
Son œuvre emblématique : « le Site Transitoire », s’inscrit depuis 1993 dans le magnifique paysage des Crêtes, sur les collines d’Asciano, face à la ville de Sienne.
Il y fait dialoguer plusieurs éléments de basalte gris avec la nature, composant une œuvre monumentale où la pierre épouse le lieu en harmonie avec le cosmos.
Le jumelage de la ville de la Roque d’Anthéron avec celle d’Asciano, en Italie, a naturellement fait émerger le désir de matérialiser ce lien de manière pérenne par la création d’une œuvre sculptée faisant écho à la fois au « Site Transitoire » et à la relation particulière de la commune de la Roque d’Anthéron avec le programme ITER.
Le Parc des Adrechs, choisi pour l'installation de l’œuvre « Résonances » est situé à proximité de l’itinéraire routier qui va de Berre-l’Etang à Saint-Paul-lez-Durance, où sont transportés, depuis le port de Marseille/Fos, les éléments de taille exceptionnelle en provenance des 35 pays partenaires et destinés à la machine ITER.
L'oeuvre surplombe la route des convois exceptionnel transportant les pièces d’ITER ainsi que le canal EDF. Ces deux voies, de terre et d’eau, conduisent toutes deux à Saint-Paul-lez-Durance/ Cadarache. Cette situation offre une «résonance» intéressante avec le programme ITER.
Situé à l’entrée de la ville, en venant d’Avignon, le monument sculpté est positionné à l’autre extrémité de la ville par rapport à l’Abbaye de Silvacane, facile d’accès, propice à devenir un lieu de promenades et de rencontres.
L’artiste indique : « Quelques signes ou formes symboliques évoqueront l’objet des recherches du programme ITER et l’engagement remarquable des sept Membres ITER à travailler durablement ensemble pour atteindre leur objectif commun : la maîtrise, sur Terre, du phénomène physique de la fusion de l’hydrogène à des fins de production massive et propre d’énergie. L’objet de la recherche sera décliné plastiquement sur l’une ou l’autre des faces de l’élément fédérateur de l’œuvre, le Mur-Colonne, ainsi que sur l’ensemble des pierres couchées, lesquelles reprennent à l’identique le périmètre du « pilier de la dédicace » de l’Abbaye de Silvacane. Ces deux éléments sont tout entier dédiés à la lumière solaire et à son énergie. Il fait sens alors d’intégrer sur ces deux éléments les signes ou diagrammes propres à la maîtrise de l’énergie du Soleil que le «Tokamak » ITER a pour objectif de répliquer. Chaque bloc constitutif de la Colonne sera associé à l’un des Membres d’ITER. Ces signes qui, après concertation avec les Membres ITER pour ce qui les concerne et avec les chercheurs, seront in fine validés par l‘artiste, témoigneront de ce présent et questionneront le promeneur. Ici, tout doit évoquer, suggérer, mais laisser le visiteur libre d’interpréter ses émotions et de s’abandonner à l’énergie d’un lieu qui dialogue avec les lointains du ciel. Que ce lieu devienne une sorte d’entre-temps. Point d’interrogation entre passé et futur. Témoignage d’une recherche contemporaine »